mardi 29 mars 2011

Sculpture sur pierre

C'est en 2009 que c'est passé un tournant important dans ma vie de sculpteur sur Bois.
Une rencontre tout à fait fortuite va y contribuer. Par l'intermédiaire de deux personnes j'ai fait la connaissance d'Alexander Chitungo sculpteur de Zimbabwe, qui parcourt le monde (Afrique du sud, États-Unis, Allemagne,Pays-Bas)  pour donner des cours de sculpture sur pierre. Je lui ai offert la possibilité de donner des cours dans mon atelier. Donc les 15 premiers jours de Juillet les stages ont lieu.

Alexander me propose gentiment d'essayer de tailler de la pierre, car je n'avais jamais tenter de travailler ce matériau. Me voila parti à tailler dans de la springstone, une pierre noire, de dureté moyenne, que l'on ne trouve qu'au Zimbabwe.
Grâce à Alexander, ce fut une révélation.

Comparaison avec le travail du Bois:
Si l'on veut faire une comparaison avec le bois,  le travail de la pierre est plus physique. Surtout que depuis, je travaille sur de la pierre de Tavel, qui est bien plus dure que la springstone. Les outils sont obligatoirement renforcés avec des pastilles au carbure de tungstène, si non ils ne tiennent pas l'affutage et l'on arrive même  à écraser le métal.
Par contre on n'a pas l'inconvénient de devoir tenir compte des sens du fil que l'on rencontre avec le bois. Avec la pierre lorsque l'on commence de suivre une trajectoire, on va jusqu'au bout. Avec le bois le sens du fil , oblige souvent à interrompre le mouvement pour changer le sens de l'outil.
J'en ai conclu que la pierre permet d'être plus spontané et de laisser libre cours à son imagination. On se concentre sur la forme à donner sans avoir constamment à l'esprit de devoir tenir compte de la ma manière dont est constitué son  matériau.  
  Vous pouvez voir mon travail et avoir d'autres informations sur mon site.

jeudi 24 mars 2011

Exposition Internationnale

L'association ART connexion organise chaque année une exposition internationale itinérante avec un thème donné. Pour l'année 2011 ils ont choisi un tableau de Giandomenico TIEPOLO intitulé "Il mondo Nuovo". Celui ci a été peint en 1791.


ART connexion invite chaque artiste à se laisser interroger par la confrontation avec l'œuvre  proposée et de développer un point de vue personnel actuel, à la fois conceptuel et sensible. Au final, ni copie, ni répétition mais une mise en espace contemporaine qu'il s'agit d'articuler avec l'ensemble de son propre travail artistique. Le format de l'œuvre ne doit pas excéder 30cm x 30cm. ou en volume 30 x 30 x 30.
Ayant trouvé l'idée intéressante je m'y suis inscrit.
Irrespect collectif  2010

Maintenant il restait plus qu'à trouver l'idée.


Cette toile représente notre univers avec la terre telle que nous la voyons de nos jours. Une ressource inépuisable, qui a la capacité de se réapprovisionner sans limites. Le moindre fragment de notre surface vitale doit avoir une valeur d'échange ou doit être éliminé car représentant une entrave. C'est pour cela que j'ai représenté la terre comme une pièce de monnaie. Les deux personnages constitués d'une pyramide  et surmontés d'une pomme représentent l'être humain. Ce sont des personnages que l'on retrouve sur toutes mes toiles. Ils pompent allégrement les ressources. Je les ai placés dans la même position que les boutons d'un chronomètre car le temps est compté.
Voici notre monde nouveau . Serait-ce de tout bafouer pour de l'argent. Les meilleures convictions, idées, envies peuvent elle être annihilées avec ce moyen?

Voici un reportage télévisé sur l'exposition qui est de passage à Nîmes.
Journal Camargue Cévennes du 01/03/2011 - TV Sud

Cette expo est visible à la Galerie NegPos
1 Cours Nemausus                             
30 000 Nîmes                                                        Jusqu'au 29 Avril 2011
                                                  Ouverture du Mercredi au vendredi de 16h à 20 h

mardi 22 mars 2011

Etapes principales de la réalisation d'un de mes tableaux

Je vais essayer d'expliquer la démarche de réflexion et de construction, que j'utilise pour réaliser une toile (peinture à l'huile).
Croquis


La plus part du temps, ce sont des évènements nationaux ou internationaux qui nourrissent mon inspiration.
Suivant les circonstances, soit j'attaque directement sur la toile, soit je fait un croquis pour assoir mes idées. Cela va me permettre d'identifier les différents éléments qui vont permettre de structurer cet évènement. Il n'est là que pour donner une idée générale.
Le plus souvent les éléments apparaissent au fur et à mesure de l'avancement du tableau sans étude préalable.



Mise en place et proportions
La première étape est la mise en place du fond, qui peut être un paysage ou un environnement plus surréaliste, suivant le discours, l'ambiance ou la sensation que je veux donner.
C'est avec les vraies dimensions de la toile, que tout va se proportionner. Chaque élément trouve se place par rapport à des proportions calculées. Par exemple avec le nombre d'or, des diagonales, un objet qui doit répondre à un autre, etc.
Les éléments majeurs sont ainsi mis en place.

apports d'éléments en mise en volumes



La suite consiste à rajouter d'autres objets ou fruits, prévus ou non, pour permettant d'avoir une lecture logique de l'évènement. Le respect des proportions sont toujours calculées.
Les couches très fines et successives de peinture avec glacis, permettent d'obtenir progressivement les volumes des différents éléments.











La sur dimension du livre, permet de donner la sensation qu'il peut éventuellement sortir du tableau.



Un rajout supplémentaire des noix, permet de renforcer l'idée de l'évènement, de renforcer le lien entre le livre et les cerises,  mais surtout d'augmenter la brutalité du mouvement.
Des rajouts de bleu dans le bas du ciel permettent d'amplifier une certaine tension.
Le travail des ombres et les points de lumière renforcent les volumes, donnent les distances entres les différents éléments et permettent de mettre en valeur certains points par rapports à d'autres.
Les paillettes d'or autour de la pomme, crées le point de déséquilibre, qui est fait pour attirer l'œil.




Il faut savoir s'arrêter, car on peut ne jamais avoir fini. Trop insister peut finir par enlever l'énergie que peut dégager le tableau.    


lundi 21 mars 2011

La Sculpture sur Bois

Ma formation d'ébéniste m'a permis d'apprendre au fil des ans la sculpture sur bois. D'abord comme sculpteur ornemaniste, je me suis orienté petit à petit vers la sculpture artistique.
Je me suis intéressé au corps humain afin d'en connaître les proportions et équilibres. Le modelage permet de comprendre beaucoup de choses.
Assez rapidement je n'ai plus éprouvé l'intérêt de faire de la sculpture académique, je me suis rapidement mis à étudier des personnages dans des situations particulières. Je me suis demandé comment raconter l'histoire d'une personne au travers d'une sculpture, mais aussi comment faire passer un message.
 
L'exemple de la sculpture "Vitruve" ou l'homme et l'architecture.
Vitruve
photo de Jacques Charretton

J'avais récupéré des branches de platane de bon diamètre et je me suis mis à sculpter un visage masculin dans l'une d'elles. Durant sa réalisation mon imagination m'a fait penser à un personnage d'époque Romaine. Ayant eu une formation en art appliqué, je me suis raccroché à l'architecture et ce qui en découle. Je me suis mis à me poser les questions suivantes:
  • Quelle est l'importance de l'architecture pour une civilisation?
  • Quel personnage important de cette époque aurait pu  marquer l'architecture?
  • Est il encore influant de nos jours?
Mes pensées se sont dirigées de suite sur cet architecte du 2eme siècle après J.C du nom de Vitruve.
A partir de toutes ses questions, je me suis mis à rechercher des réponses, afin de me permettre de faire parler cette sculpture au travers des différents éléments mis en place.


samedi 19 mars 2011

Comment caler les pierres pour sculpter

Il est vrais que lorsque l'on veut sculpter des pierre de formes irrégulières, dites aussi patates, il est difficile de les caler afin quelles ne bougent pas.
On peut utiliser des coins de bois, des boules de chiffons et bien d'autres choses!
Mais au bout d'un moment tout a glissé et il faut recaler.
C'est Alexander Chitungo, sculpteur du Zimbabwe, que je reçois dans mon atelier, qui m'a montré la solution qui me semble la meilleure.

Pierre calée sur sacs de graviers.
Ce sont des sacs remplis de graviers. Ce qui est bien c'est que l'on se les fabrique soi même et que ça ne coûte pratiquement rien.

Voici quelques conseils pour réaliser ces sacs :
-L'idéal est de découper dans de vieux jeans les jambes du pantalon. Vous avez directement deux tubes prêts à être remplis. Je ne prends que du jeans car c'est un tissus très résistant.
-Fermez un des côté avec de la ficelle de chanvre qui est solide.
-Remplissez la poche avec du gravier rond. Pas de gravier anguleux car on fini par trouer le tissus. Le gravier ne doit pas être tassé, mais rester mobile une fois le sac fermé.
Ne pas utiliser de sable car il se tasse et fait un mauvais calage de la pierre.

L'avantage est que l'on en fabrique des longs, des courts et à des diamètres différents.
Plusieurs sac les uns sur les autres permettent aussi d'orienter la sculpture pour bien la voir et faciliter le mouvement du sculpteur.
Que du Bonheur!

vendredi 18 mars 2011

Festival de la Biographie 2010

Chaque année je vais au salon de la Biographie à Nîmes qui se déroule en général fin Janvier. L'année dernière j'ai rencontré Sophie Chauveau écrivain, auteur de romans, d'essais, de pièces de théâtre et surtout d'une monographie sur l'art.  C'est de cela dont je veux vous parler.

Sophie Chauveau m'a présentée une trilogie sur des peintres Florentin du XVeme siècle.
Le premier ouvrage retrace la vie de Filippo Lippi. Elle m'a expliqué s'être documentée durant quatre ans, être allée dans les archives dont celles de Florence, être allée sur les lieux ou l'on peut admirer les œuvre de Lippi, afin de remonter le parcours de ce peintre pas ordinaire. Pour rendre plus attrayant la lecture, elle l'a écrit sous la forme d'un roman, mais tous les faits marquants ont été strictement respectés. Une fois terminé, Sophie Chauveau s'est dit qu'elle me pouvait pas en rester là. Ayant en même temps étudié les peintres qui avaient fréquentés Lippi de plus ou moins prêt, deux d'entre eux lui semblaient primordiaux. Sandro Filipepi dit "Botticelli" et Léonard de Vinci.

Voici un bref résumé de chaque livre, pour essayer de vous mettre l'eau à la bouche.      

Florence 1414. Un enfant hirsute, vivant dans la rue, griffonne une fresque remarquable à même le sol d'une ruelle de la ville. Cosme de Médicis banquier et notable va le repérer et le placer au couvent afin qu'il apprenne la technique de la peinture, à lire, à écrire,à chanter et à composer un prêche.
Moine et libertin, détournant  les règles, intransigeant dans son art,  futur maître de Botticelli, ses sublimes madones bouleversent son époque.
Sa source d'inspiration provient des filles des maisons de plaisir de Florence, qu'il fréquente depuis son plus jeune age.
Bravant tous les interdits, jusqu'à l'autorité du Pape, il va commettre une ultime provocation qui va l'obliger à s'exiler.
Fra Filippo Lippi, peintre voyou, meurtri à jamais par une culpabilité enfouie, va inventer un nouveau rapport entre l'art et l'argent. Il est le premier à faire passer les peintres du statut d'artisans estimés au statut d'artistes reconnus.


C'est la suite du premier livre. Cinq ans après la mort de Filippo Lippi, dans la Florence tumultueuse de Laurent le Médicis dit le "Magnifique", Sandro Botticelli dirige l'atelier avant de créer le sien. Filippino Lippi fils de Filippo devient son élève. Au milieu des mouvances politiques, et des épidémies, nous allons vivre l'ascension Picturale de Botticelli  qui va mener à son apogée la peinture de la Renaissance. Il entretien avec Léonard de Vinci une relation faite de rivalité farouche et d'amitié profonde. Nous allons aussi suivre tout au long du livre la vie de Filippino Lippi.  
Botticelli d'abord adulé, est ensuite oublié de tous.

Sophie Chauveau va entremêler la vie politique  au travers des Médicis, l'évolution de la vie de Botticelli dans la peinture ainsi que sa vie sentimentale.   



Qui est vraiment Léonard de Vinci?
On connaît l'inventeur virtuose, le scientifique précurseur... mais qu'en est il de l'homme, des ressorts de sa créativité? Des bas fonds de Florence à la forteresse de Ludovic le More, des campagnes guerrières de Borgia à la cours de François Ier, Léonard veut tout connaître, tout essayer, tout explorer.
Sa ville, Florence, le boude. Rome le rejette. Venise se méfie de lui... Pourquoi?
Quelles relations eut-il avec ses pères, Michel Ange et Botticelli?





Voici trois livres qui m'ont appris des choses nouvelles sur ces artistes.
Vous pouvez les trouver chez les éditions Folio sous les références:
4880 pour Vinci, 4509 pour Botticelli et 4354 pour Lippi